Bonjour Marc, merci pour cela. Tu m'as devancé.
Nancy, votre message soulève des questions très importantes concernant les multiples déficits que nous constatons en malnutrition. Toutes les formes de malnutrition indiquent un état physiologique compromis, qu’il soit mesuré par le niveau d'émaciation, le retard de croissance ou l’insuffisance pondérale, et toutes ces mesures indiquent un risque de mortalité accru lorsque les mesures tombent en dessous de la fourchette «normale».
Vous avez indiqué que le PB devait être utilisé avec prudence chez les enfants présentant un retard de croissance, car ceux-ci risquent de souffrir d'insuffisance pondérale plutôt que d'être émaciés, et que le fait de traiter un tel enfant (présentant un faible retard de croissance) conduit à l'obésité.
L'étude au Malawi citée par Mark suggère le contraire. Les enfants avec un PB faible et qui présentent également un retard de croissance (H / A <-2z) ont été en mesure de respecter le critère de décharge du PB (> 12,5 cm) par les deux mesures. Le pli cutané du triceps par rapport à l’âge (normes de l’OMS) et l’indice de graisse du bras (construit à partir d’autres données de l’étude) étaient également normaux chez les enfants présentant un retard de croissance ou non.
L'étude cite également d'autres travaux portant sur les marqueurs du "syndrome métabolique" et indiquant que l'utilisation des ATPE ne contribue pas à ce risque. Après 10 semaines de traitement, les taux de leptine étaient 7 fois inférieurs au seuil prédictif du syndrome métabolique et à ceux des enfants normalement nourris.
L'absence d'obésité ou de tout effet sur les marqueurs du syndrome métabolique à la suite du traitement par les ATPE suggère que les liens entre le traitement de la MAS et l'obésité ultérieure doivent être pris en compte à côté d'autres facteurs non directement liés au traitement de la MAS.
En ce qui concerne l'utilisation de l'apparence physique comme critère de diagnostic, l'OMS a indiqué que selon toute évidences, on ne peut pas d'utiliser l'émaciation grave visible comme critère unique pour les enfants de moins de 5 ans».
https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/95584/9789241506328_eng.pdf?ua=1
Une étude a conclu que l' «émaciation visible» identifiait seulement 50% des enfants présentant une MAS définie par des critères anthropométriques et a conclu que la mesure du PB et de l'œdème devrait faire partie de l'évaluation de routine de tous les enfants admis à l'hôpital.
https://www.who.int/bulletin/volumes/89/12/11-091280/fr/
et dans un autre que le suivi nutritionnel pendant l'hospitalisation devrait être poursuivi
https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/16070658.2017.1322825
Concernant le traitement de la déshydratation des enfants identifiés souffrant de MAS, il convient de procéder avec prudence, conformément aux divers protocoles de réhydratation, plutôt que de subordonner le traitement à la question de savoir si l'enfant a été admis par PB ou par rapport au critère poids / taille.